Doja Cat : L’art de rebondir sur la controverse
Comment utilise-t-elle ses 9 vies pour renaître à chaque fois ?
La vie est un cycle, la mode est un cycle, la carrière de Doja Cat est un cycle. On peut dire qu’il y a une certaine forme de philosophie perceptible en observant son parcours, posé tranquillement sur son divan, Twitter devant les yeux car depuis son explosion en jouant la vache elle est confrontée à la même chose : Du succès à travers sa musique, une polémique, rédemption à travers la musique.
De tête on peut bien en citer quelques-uns entre des accusations de racisme, d’homophobie, de traîner avec des adhérents du Klux klux Klan dans des streams (le fameux Doja KKKat). En bref, elle est diabolisée, puis aimée… Mais actuellement on peut dire qu’on est entre les deux à l'image de son clip Demon où elle se place en antagoniste face aux personnes qui la critique. Le tout en apportant une belle dose de polémique avec un clip qui fait son boucan. Un angle qu’elle a décidé de prendre aujourd’hui à l’approche de son nouvel album rap Scarlet après avoir suivi des méthodes plus classiques dans un premier temps. Rien d'aussi élaboré que la stratégie incroyable d'Orelsan, mais c'est efficace.
La gestion de crise
Jusqu’à dernièrement en tout cas, Doja Cat était connue pour son côté sympathique et la proximité qu’elle avait avec ses fans. Un problème ? Elle n'hésitait pas à faire un live soit pour s’excuser de propos mal interprétés, se justifier quand les accusations étaient fallacieuses… Le tout avec humour à travers des passages en direct qui deviennent virales avec le temps. Le facteur sympathie a toujours son importance car même quand tout le monde est contre toi, les fidèles seront toujours prêts à te défendre contre vents et marées. Désamorcer les bombes peut également passer par les clips, ce qui nous pousse à parler de son arme majeure : la musique.
La force de la musique
Juste après la polémique où on l'accusait d'avoir déclaré qu’elle n’était pas attirée par les hommes noirs, uniquement par les hommes blancs, elle a sorti le clip du morceau Streets.
Une mélodie devenue une trend Tik Tok, ce qui assure sa viralité, et un protagoniste qu’elle séduit dans le clip qui s’avère être un beau gosse noir. Une manière pour elle de mettre sous le tapis des propos qu’elle aurait tenu à travers un morceau sympathique et une vidéo sensuelle. Au final la musique reste le meilleur argument pour se sortir des pires pétrins. Demandez à Kanye West qui est le plus grand cas d’école dans cette catégorie.
Doja Cat a toujours su faire oublier ses polémiques grâce à son talent pour la musique car au final ça reste du divertissement. Les morceaux qui ont constitué son album à succès Planet Her sont très souvent arrivés après de grosses controverses, ce qui a poussé les internautes à revoir leur jugement sur la personne qu’ils comptaient pourtant boycotter. Plus que n’importe quelle excuse, c’est ce qui a maintenu sa carrière contre toute attaque à son égard. Et ça jusqu’à maintenant.
Utiliser la crise à son avantage
Mais après autant de tôlées sur tous ses faits et gestes, Doja Cat en a marre de jouer la sympathique; Vous la traitez de sataniste ? Elle ne cherche plus à se défendre, elle préfère surfer sur cette vague de haine pour en ressortir quelque chose de constructif. Ses tatouages qui laissent place à interprétation, ses clips qui en font tout autant. A côté de ça, elle ne caresse plus ses fans dans le sens du poil.
Elle va même jusqu’à dénigrer ses musiques pop en les décrivant comme "médiocre" en annonçant son album rap à venir. Des décisions qui lui ont fait perdre plus de 500 000 abonnés sur Instagram. Mais qu'a-t-elle gagné en retour ? Des records à chaque sortie d’un single car ses fans peuvent la détester : ils ne peuvent pas en faire autant pour sa musique. Encore une fois c’est une chose sur laquelle elle peut compter et qui ne l’a jamais laissé tomber jusqu’à maintenant. Et en réalité, est-ce qu’un artiste a vraiment besoin d’autre chose ?